Dans une région politiquement morcelée et divisée entre plusieurs tendances, Cellou Dalein Diallo apparaît comme un leader-né. D’abord, parce que ce technicien de haut niveau s’est occupé successivement des infrastructures, des transports et des travaux publics avant d’occuper la primature. Ensuite, l’ex-universitaire de formation, ex-inspecteur général du commerce et ancien cadre de la banque nationale qu’il a été se révèle être un véritable fédérateur.


En effet, sa force ne fut-elle pas de rassembler les ethnies aussi nombreuse que différentes de son pays ? Dallou a gagné sans peine l’estime des soussous, des malinkés, des peuls et de tant d’autres qui l’ont plébiscité comme étant l’homme qui pouvait amener le changement en Guinée. Car dans cet Etat marqué par une fragilité politique et une lutte impitoyable pour la succession, Cellou Dalein Diallo est en passe de relever un défi de taille : réconcilier les Guinéens entre eux.

Aussi promet-il solennellement d’œuvrer inlassablement dans un esprit de tolérance et de responsabilité, afin d’édifier une société ouverte et laborieuse. Dans cette société qu’il prône, Diallo s’engage à faire en sorte qu’il s’agisse d’un Etat de droit fondé sur la démocratie, la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, sur l’institution d’un pouvoir judiciaire indépendant ainsi que sur la liberté de la presse et de la communication.

Toutefois, la devise du parti étant « Liberté-Justice-Equité », les droits dont peuvent jouir les ressortissants d’un pays ne doivent en aucun cas leur faire oublier leurs devoirs. Diallo n’est-il pas le premier à rappeler aux membres de l’Ufdg, qu’en toute circonstance, les intérêts supérieurs du pays doivent primer sur les leurs ? Aussi, le détournement des biens publics, la corruption, le népotisme, le sectarisme et l’irresponsabilité seront sévèrement réprimés. C’est la raison pour laquelle, chaque membre de l’Ufdg devra, avant d’accéder à quelque échelon que ce soit, faire connaître au Conseil national, la situation exacte de son patrimoine.

Par ailleurs, le natif de Dalein qui sait à quel point des clivages ethniques peuvent diviser un pays, promet à ses compatriotes de mettre en place une politique de concorde, d’unité et de solidarité entre toutes les composantes sociales du pays, ainsi qu’une culture riche de la diversité et des apports des cultures spécifiques.

Aussi, pour renforcer la cohésion et l’unité des populations, luttera-t-il énergiquement contre le racisme, l’ethnocentrisme et le régionalisme. Par la même occasion, il fera en sorte de promouvoir les meilleures traditions culturelles et l’unité des peuples d’Afrique sur la base de la solidarité, de l’égalité et du respect mutuel.

Car le programme de Cellou Dalein Diallo pour la Guinée accorde une place non-négligeable à l’édification d’un monde de paix, d’équité, d’amitié et de coopération entre les peuples, les nations et les pays. Ce qui suppose la promotion de l’intégration régionale, de la coopération panafricaine et de la solidarité internationale.

Et parce que du développement durable dépend aussi la paix, l’un des objectifs du programme de Diallo et de donner une place particulière à la protection de la nature et de l’environnement ainsi qu’à l’exploitation rationnelles des ressources nationales.

Autre dossiers prioritaires auxquels le président de l’Ufdg compte s’attaquer : la création des conditions nécessaires à l’émancipation de la femme, ainsi que l’application de la Charte des droits de l’enfant tels que définies par les Nations unies.

Au final, le programme que propose Cellou Dalein Diallo pour son pays est sans aucun doute ambitieux. Mais, le chef de l’Ufdg sait relever les défis. N’a-t-il pas accepté le poste de Premier ministre alors que la primature était resté vacante pendant huit mois après le départ en exil de l’ancien Premier ministre François Lonseny fall le 30 avril 2004 ? A l’époque, le contexte, plus que difficile, était marqué par la longue et handicapante maladie du chef de l’Etat, un isolement diplomatique croissant et une grave dégradation de la situation économique : inflation galopante, investissements étrangers quasi nuls, chômage endémique, pénurie d’eau courante et d’électricité…)

Diallo, avec son expérience, sa formation économique et sa crédibilité au niveau des instance financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale, apparaît donc de plus en plus comme l’homme-clé qui est à même de redresser le pays.

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